Financer son Master : une affaire de bon sens

Tous les cursus du cycle supérieur, que sont la Licence, le Master et le Doctorat (LMD), sont des cursus universitaires ou d’écoles supérieures qui ont un coût. Entre les frais de scolarité, frais de participation aux concours ou encore les frais de l’assurance santé étudiante, la facture peut s’avérer salée, notamment quand on sait qu’il faudra l’assumer chaque année que compte le cursus choisi.

Ainsi, comment expliquer ce prix, et quelles sont les solutions qui s’offrent à un étudiant décidé à poursuivre des études supérieures ?

Ce qu’il y a à savoir sur les frais de scolarité

Lorsqu’il s’agit de vouloir expliquer les frais de scolarité, il est avant tout essentiel de faire la part des choses entre les diplômes étatiques du système LMD et les diplômes proposés par les écoles supérieures qui ont souvent le titre d’ « équivalence », ou de « niveau » associé par rapport au nombre d’années d’études. En effet, une école peut proposer son propre cursus, rattaché à un programme défini par l’école seule. Ainsi, on comprendra que les frais de scolarité pour ce genre de diplômes sera fixé librement par la direction de l’établissement concerné. Il s’agira ainsi d’entrer directement en contact avec ladite école, pour en connaitre le coût exact, afin d’éviter la mauvaise surprise des coûts cachés (livres, assurance, cotisation au Bureau des Etudiants, etc.).
Pour les diplômes étatiques, comme énoncé plus tôt, les frais d’inscription sont définis sur le plan national. Par exemple, pour l’année scolaire 2015-2016, Licence et Licence Professionnelle ont un coût de 184€, Master et études menant au grade de Master de 256€, et Doctorats de 391€.
Il est également important de souligner qu’un étudiant qui se sera inscrit dans un même établissement pour y suivre deux cursus, s’engage à payer les frais de scolarité pour les deux cursus. Cependant, pour deux diplômes à valeurs égales, le second cursus sera basé sur un tarif réduit.

Dans le cas d’un étudiant qui doit changer d’établissement en cours d’année, le premier établissement gardera une partie des frais payés pour assurer la bonne transaction du dossier étudiant vers le nouvel établissement. Ainsi, si le transfert se fait à postériori du premier semestre, la moitié des frais de scolarité payés sont automatiquement transférés vers le nouvel établissement.

Les aléas de la vie étudiante

Si les frais de scolarité sont généralement à assumer en une fois, certains établissements proposent de les payer en deux ou 3 fois. Aussi, chaque étudiant de l’enseignement supérieur se doit d’être affilié à la sécurité sociale étudiante de son choix, dont les frais sont de 215€ (pour l’année 2015-2016). Ces frais sont à verser en plus des frais d’inscription et sont à renouveler chaque année de l’enseignement supérieur.
Ainsi, nombreux sont les étudiants qui n’ont d’autre choix que d’accompagner leur vie étudiante d’un petit boulot, ou d’un job étudiant. Cependant, cette responsabilité, chronophage, peut être manipulée de telle sorte à avoir une conséquence bénéfique pour les études suivies, ou à défaut pour le développement personnel. Projectionniste pour un cinéma, animateur dans une MJC ou encore employé à mi-temps pour une société, sont autant de possibilités qui permettent d’assurer un salaire régulier qui apportera un soutien psychologique et matériel rassurant.
Notons également que tout étudiant qui s’engage à suivre un cursus supérieur peut prétendre à une bourse départementale proposée par la préfecture de son département d’origine. Il faut alors se renseigner auprès de la mairie de la ville du logement des parents.

Les bons choix au quotidien

Alors que la liberté est le mot qui résonne dans la tête de tout nouveau bachelier, la vie étudiante peut s’avérer très difficile, notamment lorsque le quotidien est rythmé de désagréments. Le premier est encore la question du logement. Ainsi, si beaucoup préfèrent, pour faire des économies, se rabattre sur un logement étudiant du CROUS ou autre organisme similaire, d’autres préfèrent des solutions alternatives qui pourront se révéler bien plus confortables.

En effet, de nombreuses solutions existent aujourd’hui, pour que le logement de chaque étudiant soit stimulant, et qu’il puisse mener à bien un cursus estudiantin qui porte déjà son lot d’inquiétudes et de stress. Par exemple, opter pour une collocation permettra l’accès à un logement de meilleure proportion. Se rapprocher d’une association de partage de lieu de vie, qui vise à permettre à des jeunes de partager le logement d’une personne âgée, avide de partager son temps, et son logement.

Dans la même optique d’ouverture sur le monde, il sera fortement conseillé à des aspirants aux diplômes supérieurs à consonance internationale de partager leurs lieux de vie avec un étudiant étranger, et ainsi apprendre du partage et de l’échange d’expérience.

Et sinon, quelles autres solutions ?

Pour financer votre master, il peut être intéressant de vous enquérir des possibilités offertes par votre établissement d’accueil, qui peut prévoir des solutions attractives pour les étudiants en difficulté. Ainsi, de nombreux campus proposent de nombreux emplois réservés aux étudiants, qui permettront en plus d’assurer un certain confort financier, de rencontrer les étudiants des autres cursus.

Également, il est essentiel de noter que de nombreux cursus permettent de garantir une rentrée d’argent régulière. En effet, de nombreuses formations de l’enseignement supérieur sont proposées avec un système d’alternance. En ce sens, un Master en alternance s’organise sur un système de cycle : alternance entre les cours théoriques dans l’établissement choisi et une immersion professionnelle en entreprise, dûment rémunérée. Ce système d’alternance s’avère être une solution parfaite pour certains étudiants, car c’est l’entreprise employeuse qui assume alors la totalité des frais de scolarité, tout en fournissant à l’étudiant une rétribution financière. Cependant, il ne faut pas se réjouir trop tôt. En effet, cette formule de l’enseignement supérieur est un investissement proposé par un employeur, qui aspirera à terme à garder l’étudiant financé comme « talent » de l’entreprise. C’est une charge lourde à assumer, qui demande sérieux, rigueur, et une forte volonté.

Ainsi on l’aura compris, l’enseignement supérieur est certes le début de la vie d’adulte, mais s’avère porteur de nombreuses responsabilités, anxiétés et contrariétés. L’aspect financier pouvant parfois déstabiliser, de nombreuses solutions existent pour en alléger le poids.