Les études coûtent de plus en plus cher et nombreux sont les étudiants et parents qui peinent à financer correctement une formation dans l’enseignement supérieur (frais d’inscription, de scolarité, logement…). Ainsi, pendant les périodes de vacances, les questions se bousculent pour trouver le meilleur dispositif de financement possible, et préparer ainsi la rentrée en toute tranquillité.
A cet effet, si certains choisissent de jeter leur dévolu sur l’alternative jobs étudiants ou d’envisager une formation en alternance, d’autres optent plutôt pour la solution long terme : les prêts étudiants. Toutefois, il est important de s’enquérir de certaines mesures essentielles avant de s’engager en faveur de cette dernière option. Découvrez !
Le prêt étudiant en bref
D’abord, qu’est-ce qu’un prêt étudiant ? Il s’agit d’un dispositif d’aide et de soutien aux étudiants pour financer leurs études. Il permet d’acquérir une somme d’argent utile pour payer des frais de scolarité, un ordinateur, le logement, une voiture…et doit toujours être remboursé, d’où l’importance de bien étudier le projet et de vérifier ses capacités de remboursement, avant de contacter un établissement de crédit.
Quelles sont cependant les conditions pour accéder à ce type de prêt ? Tout étudiant âgé de plus de 18 ans et inscrit dans l’enseignement supérieur peut contracter un prêt pour financer ses études auprès d’un établissement financier.
Combien peut-on emprunter ?
La somme du prêt est plus importante lorsque le candidat au financement est inscrit dans une grande école, comparé aux cursus dans une faculté de sciences humaines par exemple. De même, on prêtera plus à un étudiant en master qu’à celui qui va entamer sa première année de licence.
La somme du prêt étudiant est, pour ainsi dire, variable en fonction du projet de l’étudiant, son niveau d’études, les études suivies, mais aussi au regard de ses revenus et ceux de sa caution (les parents généralement). Ce montant peut donc varier de 1 000 à 30 000 euros, voire plus pour certaines formations. Et la durée totale du crédit peut courir sur 2 à 10 ans en moyenne.
Retenons également que les banques recommandent fortement une souscription d’assurance décès, perte d’autonomie ou invalidité, dans le cadre d’un prêt étudiant, même si cela reste souvent facultatif.
Quel taux d’intérêt ?
Nous verrons à la fin de l’article que la faiblesse des taux d’intérêt constitue un des avantages importants du prêt étudiant. Par taux d’intérêt, on entend le pourcentage déterminant la somme d’argent que l’étudiant va payer à la banque pour pouvoir emprunter.
Et selon les banques, ce pourcentage peut varier entre 1,9 et 4 %, environ. Le taux d’intérêt est négociable cependant, il ne faudra donc pas hésiter à faire jouer la concurrence entre les différents établissements financiers. La comparaison des offres est possible grâce à TAEG (Taux Annuel Effectif Global), qui informe sur le coût total d’un crédit (remboursement du capital + intérêts + assurance + frais de dossier).
Avoir une caution est-il indispensable ?
Le plus souvent, les banques réclament la caution d’un tiers pour un prêt. Il s’agit ici de la personne qui devra rembourser le prêt contracté si d’aventure l’étudiant emprunteur n’arrive plus à le faire. Généralement, ce sont les parents qui se portent garants pour lui. Sinon, il existe le Fonds de garantie des solidarités étudiantes (FGSE), financé par la Banque populaire et la LMDE, et qui permet de contracter un prêt étudiant jusqu’à 25 000 euros, sans caution. De même, le prêt étudiant garanti par l’Etat permet d’emprunter jusqu’à 15 000 € sans caution.
Comment fonctionne le remboursement ?
Le remboursement du prêt étudiant comprend deux étapes : pendant et après les études.
- La première étape comprend la durée des études (période de franchise). Durant cette période, l’emprunter a le choix entre payer uniquement les intérêts et les assurances du prêt (franchise partielle) et ne payer que les primes assurances éventuelles (franchise totale). Cependant, s’il existe la possibilité de faire un choix, la franchise partielle est plus avantageuse en matière de coût d’emprunt.
- La seconde étape commence généralement à la fin des études. C’est la période de remboursement (phase d’amortissement) du crédit lui-même et elle peut durer jusqu’à 9 ans, en fonction de la durée de la première phase du prêt.
A noter que la période de franchise peut couvrir entre 2 à 7 ans. En revanche le tout combiné (franchise + remboursement) dépasse rarement les 9 ou 10 années.
Est-il possible de modifier la durée du prêt ?
La loi Scrivener de 1978 prévoit le remboursement anticipé d’un prêt étudiant, sans pénalités. Le plus souvent, un préavis d’un mois est exigé. Aussi, il est possible de négocier le rallongement de la durée de remboursement.
D’autre part, plusieurs établissements financiers ne demandent pas de frais de dossier pour les prêts étudiants. Certains proposent même de ne pas payer la carte bancaire ou les frais de tenue de compte. De même, d’autres permettent de bénéficier de réductions dans certains magasins. Il appartient donc au candidat au prêt étudiant de se renseigner sur l’ensemble de ces avantages avant d’entamer son projet.
Récapitulatif des avantages du prêt étudiant
Le prêt étudiant, ainsi que plusieurs autres dispositifs de financement des études à l’instar de la Bourses d’Etat, permet aux étudiants de disposer de la somme d’argent pouvant couvrir une bonne partie de leurs besoins, durant leur parcours dans le supérieur. Et même si ce prêt peut impacter les premières années de la vie active, il n’est toutefois pas dépourvu d’avantages :
- Faiblesse des taux par rapport aux autres prêts à la consommation : inférieur à 3,5 % en moyenne.
- Possibilité d’être exonéré des frais de dossier, dans certaines banques, qui s’élèvent souvent à 30 ou 40 €.
- Flexibilité : la somme prêtée peut être disponible en une ou plusieurs fois.
Enfin, les étudiants qui sont inscrits dans une grande école ou une très bonne filière avec des débouchés bien payés, ont plus de chance d’obtenir les meilleurs taux d’intérêt, ainsi que les meilleures conditions d’emprunt. En effet, les banques sont prêtes à mettre les bouchées doubles pour fidéliser un futur cadre supérieur, et il arrive même que nombreuses parmi elles signent des accords directement avec les grandes écoles.