Après le master en communication, poursuivons notre tour d’horizon des formations bac+5, et passons au crible une filière qui fascine la génération Y : la finance. Propulsés au rang des disciplines glamour par la machine hollywoodienne, les métiers de la finance ont connu un renouveau inespéré avec l’abolition progressive des frontières et la libre circulation des personnes, des marchandises et surtout des capitaux. Avec l’audit et le contrôle de gestion, la finance s’est progressivement frayée un chemin dans les universités et les écoles de commerce, et s’impose désormais comme une composante indissociable des sciences de gestion. Ce constat se voit exacerbé par les cycles économiques qui rythment la macroéconomie, livrant une matière intarissable aux chercheurs, académiciens et autres professionnels. Si les métiers de la finance d’entreprise continuent de recruter, ce sont surtout les postes liés à la finance des marchés boursiers qui fascinent les étudiants, et le stéréotype du trader « loup solitaire» n’est pas étranger à cet engouement. Discipline d’écrémage, le monde de la finance vous sourira rarement par un simple diplôme de licence. En effet, le niveau Bac+5 est un préalable indispensable à l’exercice du métier de Directeur Administratif et Financier, de Risk-Manager ou encore d’auditeur Senior. Explications…
Les métiers de la finance : une forme olympique
Les besoins de recrutement du secteur de la banque et de la finance ne diminuent pas, malgré une reprise économique des plus timides. Evidemment, la transversalité de la fonction financière n’est pas étrangère à ce constat. En effet, de la simple tenue de la comptabilité à la gestion des aspects financiers des grandes opérations de croissance (fusions, OPA), la compétence financière est de mise dans la quasi-totalité des cycles de l’entreprise. Le secteur de la banque et de la finance emploie quelque 600 000 personnes et affiche une santé à toute épreuve. Cette forme olympique est également imputable à la complexification exponentielle des opérations financières, et à l’exigence des clients de mieux comprendre ces manœuvres difficilement appréhendables par un public non averti. Aussi, les innovations outre-Atlantique restent légion, et imposent aux financiers européens de rester à la page afin de réduire une dichotomie déjà bien ancrée entre la finance américaine et le reste du monde.
Pour les besoins de ce papier, nous ferons le distinguo entre la finance d’entreprise, qui s’intéresse à l’analyse de la santé financière de la firme, par le biais du diagnostic puis de la proposition de stratégie d’action, et la finance de marché, dédiée à l’étude des transactions boursières et à la fructification des portefeuilles de titres financiers.